Case Studies – Femmes et sport Canada https://womenandsport.ca Fri, 14 May 2021 14:40:07 +0000 fr-CA hourly 1 https://wordpress.org/?v=5.8.3 https://womenandsport.ca/wp-content/uploads/2020/07/cropped-CWAS-Favicon-32x32.jpg Case Studies – Femmes et sport Canada https://womenandsport.ca 32 32 Avancer ensemble : Des leaders du sport partagent leurs expériences en matière d’équité des genres https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/avancer-ensemble-des-leaders-du-sport-partagent-leurs-experiences-en-matiere-dequite-des-genres/ Wed, 02 Jun 2021 13:00:00 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=4420 Les organismes de sport font face à des défis complexes lorsqu’ils essaient de rendre leurs sports plus inclusifs pour les femmes et les filles. Depuis un an, Femmes et sport au Canada aide les organismes de sport à comprendre leurs propres possibilités d’équité entre les genres et à élaborer des plans d’action par le biais […]

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Les organismes de sport font face à des défis complexes lorsqu’ils essaient de rendre leurs sports plus inclusifs pour les femmes et les filles. Depuis un an, Femmes et sport au Canada aide les organismes de sport à comprendre leurs propres possibilités d’équité entre les genres et à élaborer des plans d’action par le biais de son programme Manuel de l’équité des genres.

En février 2021, Femmes et sport au Canada a organisé une table ronde avec des leaders sportifs qui ont participé à notre programme Manuel de l’équité des genres et qui ont partagé les facteurs clés qui les ont aidés à créer des changements.

Voici quelques idées clés de Consuelo Zayas, directrice financière, Canada Alpin; June Sterling, coordonnatrice de projet, Baseball Canada; Julie Gosselin, vice-présidente, Baseball Québec; Richard Way, directeur général, Le sport c’est pour la vie. Au cours de notre conversation, ces panélistes ont partagé ce qu’ils ont appris de leur expérience d’évaluation, notamment comment ils ont constitué la bonne équipe pour relever les défis de l’équité entre les genres, travaillé à changer la culture de leur sport et collaboré avec d’autres organisations pour accroître leur succès.

*Cette transcription a été modifiée pour plus de fluidité et de clarté.

© Denise Militzer / Femmes et sport au Canada

Greer Gemin (GG) : Ce que nous avons entendu à plusieurs reprises est que la mise en œuvre de l’équité entre les genres doit être un processus de collaboration. Qui doit être impliqué dans ce processus pour s’assurer que ces initiatives soient couronnées de succès?

Julie Gosselin (JG) : La collaboration est la clé. Je ne dis pas cela parce que nous sommes un sport d’équipe, mais c’est la raison pour laquelle nous avons eu du succès. Nous avons changé la donne à Baseball Québec lorsque nous avons commencé à discuter de l’équité entre les genres comme d’une priorité clé, d’abord au niveau du conseil d’administration. C’est donc ledit conseil qui a décidé que ce serait une priorité pour nous et que tout ce que nous ferions serait inclus dans la réflexion.

Ensuite, nous nous sommes adressés à ce que nous appelons la commission présidentielle, c’est-à-dire au président de chacune de nos régions, puis nous avons fait participer tous nos employés, tant dans les associations régionales que locales. Il s’agissait donc d’une approche progressive, mais je n’oublierai jamais le moment où nous nous sommes retrouvés dans une pièce et où tous les présidents ont levé la main pour dire qu’ils s’engageraient en faveur du plan et qu’ils agiraient en conséquence.

L’approche étape par étape consistait à s’assurer que tout le monde était à bord, posait des questions, s’assurait que tout était clair pour eux et elles sur la façon dont nous pouvons réussir à changer la culture d’une manière structurée. Nous avons fixé des ambitions et des objectifs clairs pour chacun et chacune, et nous nous sommes encouragés à partager nos défis, mais surtout à remettre en question le statu quo.

GG : Quelles hypothèses ont été remises en question par le processus d’évaluation avec Baseball Canada?

June Sterling (JS): C’est la chose la plus importante que nous ayons faite jusqu’à présent dans ce domaine. D’autres organisations avec lesquelles j’ai travaillé se sont lancées dans l’aventure, alors que la mise en place de cet outil a permis de mettre en évidence où nous en étions réellement dans notre travail. Nous pensions que nous étions solides une équipe nationale de femmes, 50 p. 100 de femmes au bureau et des mécanismes pour faire face au harcèlement, mais, en fin de compte, nous ne sommes pas équitables parce que, lorsque nous avons creusé en profondeur avec cet outil d’évaluation*, nous avons découvert que nous ne faisions qu’effleurer le sujet. Il nous a permis de savoir que nous pouvons aller beaucoup plus loin dans notre travail et ce qui est intéressant pour moi, c’est que lorsque j’ai travaillé sur cet outil avec notre directeur exécutif, j’ai toujours pensé qu’il voyait les choses de la même manière que moi, mais j’avais tort. Nous voyons les choses très différemment et cela me montre que nous avons du travail à faire, mais nous sommes tous prêts à faire le travail.

GG : Dans notre conversation, vous avez mentionné qu’il faut l’honnêteté et les tripes comme une organisation de dire que vous n’êtes pas bon à quelque chose. Pourquoi pensez-vous qu’il est important d’être honnête dans ce processus sur ce que vous pouvez améliorer dans la construction de l’équité des genres et la diversité dans votre organisation? Comment pouvez-vous le faire sans être sur la défensive ou en confrontation?

JG : C’est tellement vrai. Nous devons nous assurer que nous créons un environnement sûr pour parler librement et se faire confiance mutuellement et je pense que nous avons réussi dans notre travail avec Baseball Canada et les autres provinces, lorsque nous avons complété l’évaluation. Il est facile de répondre aux questions de l’outil d’auto-évaluation de l’équité entre les genres avec des choses que nous aimerions faire. Ou quelque chose que nous commençons à faire. Mais là n’est pas la question. Nous essayons vraiment de savoir ce que nous faisons en ce moment.

Il faut donc avoir du cran. À la fin, lorsque vous regardez toutes les questions, elles ne sont peut-être pas très positives, mais c’est une bonne chose car nous savons exactement où nous commençons, et il sera plus facile d’expliquer notre histoire.

Donc, nous devons vraiment nous poser cette question difficile. Ce n’est pas une compétition, ce n’est pas une tâche, c’est vraiment un contrôle de la réalité. Et si vous voulez vraiment résoudre les problèmes et obtenir des idées novatrices, vous devez être honnête et apprendre de lui.

GG : L’idée qu’il devrait y avoir des voies accessibles et inclusives au sport est la clé de la culture de Le sport c’est pour la vie – comment ce processus d’évaluation de l’équité entre les genres vous a-t-il aidé à construire sur ce travail existant?

Richard Way (RW) : Ce que nous avons essayé de faire, c’est de soutenir le personnel en termes de formation. Nous sommes reconnaissants envers le Manuel de l’équité des genres, car il nous a permis d’avoir les conversations dont Julie a parlé. Ces conversations nous ont aidés à examiner la diversité de notre organisation et nous ont permis de voir où nous avions des lacunes et ce que nous devions faire.

Nous avons également la chance d’avoir un personnel très engagé, enthousiaste et jeune, et ses attentes, dans sa façon de voir le monde, sont plus évoluées que celles des personnes nées dans les années 1950 et 1960. Leurs attentes sont tellement plus liées à l’apprentissage et à leur façon de voir le monde de manière beaucoup plus équilibrée. Il ne s’agit donc pas d’une nouvelle formation, mais d’une occasion de mieux comprendre et, ce faisant, de nous donner les moyens d’agir à tous les niveaux de l’organisation. Il faut s’engager à tous les niveaux de l’organisation. En termes de passion de notre personnel plus jeune et puis cela se nourrit jusqu’à ce qu’il y ait un engagement au niveau du conseil d’administration pour assurer que ces choses sont ancrées dans l’organisation.

GG : Vous avez mentionné que Canada Alpin a entrepris ce travail parce que vous vouliez être plus représentatif de la communauté que vous servez. Pouvez-vous nous expliquer pourquoi cela est si important et les risques qui existent lorsqu’une organisation ne représente pas sa communauté?

Consuelo Zayas (CZ) : Le gouvernement fédéral a établi une norme pour la nation lorsqu’un cabinet équilibré entre les genres a été introduit pour la première fois dans l’histoire du Canada en 2015 et la raison invoquée était « Parce que c’est 2015 ». Nous sommes maintenant en 2021 et le raisonnement est toujours valable car les femmes représentent 50 p. 100 de la population et ont gagné le droit d’être représentées à tous les niveaux.

De plus, l’exclusivité est un risque financier. Les organisations qui ne représentent pas les communautés que nous essayons d’inspirer deviendront obsolètes. Les partenaires financiers recherchent des organisations qui sont en phase avec la communauté et qui reflètent leurs propres valeurs, ce qui signifie avoir une culture inclusive et une structure organisationnelle qui prend en compte la diversité dans tous les aspects de l’organisation. La diversité est synonyme de diversité de pensée, ce qui donne à une organisation la résilience nécessaire pour relever les défis et évoluer avec la communauté. *L’outil d’évaluation mentionné est l’outil d’autoévaluation en matière d’équité des genres.

*L’outil d’évaluation mentionné est l’outil d’autoévaluation en matière d’équité des genres.


Biographies des panélistes

Julie Gosselin, ASC. C.Dir., vice-présidente, Baseball Québec

Julie Gosselin est vice-présidente adjointe, soutien aux ventes aux conseillers, à la Sun Life. Elle est la première femme à être nommée présidente de Sports Québec, elle est également vice-présidente de Baseball Québec et membre du comité d’équité des genres de Baseball Canada. Elle a obtenu la certification universitaire en gouvernance d’entreprise du Collège des administrateurs de sociétés (CAS) pour devenir ASC et Chartered Director (C.Dir.) du Directors College. Avant de se joindre à la Sun Life, Julie a travaillé à RDS et a participé à la diffusion des Jeux olympiques de Vancouver et de Londres.

June Sterling, coordonnatrice de projet, Baseball Canada

June Sterling vient d’une famille de quatre filles, élevée par une mère qui n’a jamais eu l’occasion de prendre conscience de sa valeur. Elle a pris l’apparence d’un « garçon manqué » dans l’espoir d’être prise au sérieux et a adopté des activités comme le sport et le conditionnement physique. Après avoir changé de carrière pour réaliser son rêve de travailler dans le monde du sport, elle a obtenu son poste actuel de coordonnatrice de projet et de liaison pour la sécurité dans le sport à Baseball Canada. Elle travaille dur pour l’égalité dans le sport, mais aussi dans d’autres domaines professionnels, pour ouvrir la voie aux générations futures, et s’efforce d’introduire le genre, l’équité et la diversité dans le baseball. L’une des réalisations dont elle est la plus fière est d’avoir élevé sa fille pour qu’elle devienne une femme forte.

Richard Way, directeur général, Le sport c’est pour la vie

Richard est le directeur général de Le sport c’est pour la vie et l’architecte du cadre de développement à long terme de l’athlète. Richard a facilité l’utilisation du développement à long terme dans le sport et l’activité physique pour plus de 60 sports dans plus de 100 pays, et a coécrit le livre Long-Term Athlete Development (Développement à long terme de l’athlète) avec Istvan Balyi et le Colin Higgs, Ph. D. Tout

au long de sa carrière, Richard a été un leader innovant, un catalyseur pour l’avancement du sport de qualité et le développement de la littératie physique; au cours de sa carrière, il a contribué à plus de 100 ressources sur le sport et le développement de la littératie physique.

Consuelo Zayas, directrice financière, Canada Alpin

Consuelo Zayas est une comptable qui a 20 ans d’expérience dans la gestion d’équipes de comptabilité et de ressources humaines. Elle est fière d’être la première Afro-Canadienne à occuper le poste de directrice des finances dans toutes les organisations où elle a travaillé et s’épanouit lorsqu’elle crée et dirige une équipe dynamique axée sur l’atteinte des objectifs organisationnels clés. En tant que directrice financière d’Alpine Canada Alpin, Consuelo applique son expertise technique et son expérience pour faire de l’équipe nationale de ski du Canada un organisme national de sport de premier ordre.

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« Vivre parmi les tensions » : Recherche en matière de croisements dans le cadre des expériences sportives des adolescentes de deuxième génération https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/experiences-des-adolescentes-afrocanadiennes-de-deuxieme-generation/ Wed, 24 Mar 2021 16:24:25 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=4302 En 2019-2020, Femmes et Sport au Canada s’est associé à Amina Haggar, étudiante de cycle supérieur, pour analyser les expériences des adolescentes AfroCanadiennes de deuxième génération dans un programme de sport communautaire à Ottawa, en Ontario. Madame Haggar, candidate à la maîtrise sous la direction de madame Audrey Giles Ph. D.,  à l’Université d’Ottawa, a […]

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En 2019-2020, Femmes et Sport au Canada s’est associé à Amina Haggar, étudiante de cycle supérieur, pour analyser les expériences des adolescentes AfroCanadiennes de deuxième génération dans un programme de sport communautaire à Ottawa, en Ontario. Madame Haggar, candidate à la maîtrise sous la direction de madame Audrey Giles Ph. D.,  à l’Université d’Ottawa, a mené des entrevues avec onze coordonnateurs et entraîneurs sportifs impliqués dans la Ligue de basketball des centres communautaires (LBCC) de la Ville d’Ottawa. Le projet a été financé grâce à une subvention de jumelage du Centre de documentation pour le sport (SIRC). 

En étudiant les expériences des filles AfroCanadiennes de deuxième génération dans le domaine du sport à travers les points de vue des responsables de programmes de sport communautaire, Mme Haggar a dû relever le défi de « vivre parmi les tensions », selon les termes de sa directrice de programme. Elle a dû faire face à des idées et à des expériences très complexes qui étaient étroitement liées à sa propre expérience en tant que personne ayant immigré au Canada à un jeune âge, et qui a participé à des programmes sportifs communautaires toute sa vie en tant que participante, bénévole et membre du personnel.

Mme Haggar s’est entretenue avec Greer Gemin, coordonnatrice du marketing et des communications de l’organisme Femmes et Sport au Canada, pour parler du projet de recherche, des répercussions de la COVID-19 et des principaux résultats pour les organismes de sport communautaire. *La transcription de cet entretien a été modifiée pour des raisons de fluidité et de clarté.

Consultez cette infographie pour obtenir des recommandations à l’intention des intervenants du milieu sportif afin de mieux impliquer les filles AfroCanadiennes de deuxième génération dans le sport.

Greer Gemin (GG) : Les recommandations issues de cette recherche répondent aux besoins spécifiques mais aussi aux obstacles rencontrés par les filles AfroCanadiennes de deuxième génération impliquées dans le sport communautaire. Pourquoi avez-vous choisi de vous concentrer sur ce groupe de filles dans votre recherche?

Amina Haggar (AH) : Dans la littérature didactique sur la participation des adolescentes au sport, je n’ai jamais trouvé de recherches sur les Canadiennes de deuxième génération. Les articles portent plutôt sur les expériences des minorités ethniques, des filles musulmanes, des jeunes LGTBQ+… Ces personnes sont souvent identifiées de façon distincte, et je voulais analyser les relations entre les différents croisements d’identité. Les Canadiennes de deuxième génération constituent un groupe d’utilisatrices important des programmes de sport communautaire. Il est nécessaire de comprendre comment leurs expériences culturelles et leurs antécédents influencent leur accès et leur participation aux programmes afin de s’assurer que leurs besoins sont satisfaits.

GG : La pandémie de COVID-19 vous a obligée à modifier votre plan de recherche en passant de l’étude des participantes au programme à des entretiens avec les responsables du programme. Qu’est-ce qui était intéressant ou différent dans le fait de questionner les responsables des activités plutôt que les participantes?

AH : Comme il s’agit d’un projet féministe basé sur des principes participatifs, l’idéal aurait été que les voix des jeunes guident la recherche et se reflètent dans les produits de mobilisation des connaissances (par exemple, les publications universitaires). Cela n’a pas été possible en raison des restrictions causées par la COVID-19 mais devrait être une priorité pour toute étude future. Cela dit, les entrevues avec le personnel des programmes ont été très bénéfiques. Ils entretiennent des relations importantes avec les participantes et participants au programme et ont essentiellement vu ces enfants grandir. De nombreux membres du personnel vivent dans la communauté et étaient eux-mêmes des utilisateurs et des bénévoles du programme avant de devenir membres du personnel. Cela a apporté une profondeur inestimable au processus de recherche et aux résultats.

La principale priorité de la LBCC était de comprendre pourquoi les filles ne participaient pas à leurs programmes. L’objet de la recherche et le plan de l’étude étaient basés sur les discussions que j’ai eues avec leur personnel, et nous avions un conseil consultatif communautaire impliqué dans toutes nos décisions pour s’assurer que le projet restait fidèle aux besoins de la communauté.

GG : Pourquoi est-il important d’être si spécifique aux besoins de la communauté lorsqu’on aborde le défi de garder les adolescentes dans le sport?

AH : Nous devons nous éloigner d’une philosophie de type uniformisée. Nous formulons des hypothèses sur les besoins qu’éprouvent des groupes de personnes, et nous cherchons toujours la voie la plus facile pour offrir un programme de sport communautaire qui convient au plus grand nombre de participantes et participants. En fin de compte, cela ne rend pas service aux personnes qui sont négligées à la base. Les AfroCanadiennes sont confrontées à de nombreux défis qui découlent de leur identité raciale, de leur identité religieuse, de leur sexe et de leur statut socioéconomique. La seule façon d’offrir un programme de qualité est de s’assurer qu’il répond aux besoins de la communauté participante, et vous ne pouvez pas le faire si vous faites du copier-coller.

GG : Quelle est l’une de vos principales découvertes ou surprises résultant de ce projet de recherche?

AH : J’ai été surprise d’apprendre à quel point les tâches de gardiennage perturbent la participation aux programmes. L’accès limité à des services de garde d’enfants abordables est un obstacle majeur pour les parents à faible revenu et de la classe ouvrière. Malheureusement, la pandémie de COVID-19 a exacerbé ce défi. Comme de nombreux parents comptent sur leurs filles adolescentes pour garder les enfants, les filles les plus âgées de la famille sont souvent privées de sport et d’activité physique. Cela témoigne de l’impact des défis systémiques et structurels sur la participation des adolescentes AfroCanadiennes, en particulier dans les familles à faible revenu. En répondant aux besoins en matière de garde d’enfants à court terme, on peut ouvrir la voie à la participation d’un plus grand nombre d’adolescentes au sport en brisant le cycle de la dépendance. Les objectifs à plus long terme devraient également viser à modifier les normes liées au genre qui contribuent aux inégalités, selon lesquelles ce sont les filles qui doivent assumer la responsabilité de garder les enfants.

GG : Sur la base des résultats de votre recherche, quelles sont les principales recommandations que vous pourriez adresser aux responsables du sport et de l’activité physique?

AH : Allez-y à fond! Donnez aux filles les meilleures plages horaires et montrez-leur que leur programme est important. J’espère que cette étude attirera l’attention sur le fait que les Canadiennes de deuxième génération appartenant à une minorité ethnoculturelle doivent faire l’objet d’une plus grande attention dans l’élaboration des programmes et des politiques liés au sport en tant que segment croissant de la population canadienne. Les dirigeantes et dirigeants sportifs peuvent s’inspirer des pratiques d’embauche inclusives utilisées par les coordonnateurs de la LBCC pour recruter des entraîneurs – au sein de la LBCC, les utilisatrices et utilisateurs de leurs programmes devenant les futurs dirigeants et entraîneurs des programmes. Avec ce modèle d’embauche, l’expérience vécue est reconnue comme un élément clé de la compréhension des besoins et des défis qu’ont à relever les membres de la communauté.

Je pense également que les décideurs principaux de tous les organismes de sport communautaire doivent créer un espace pour que les chefs de programme puissent partager leurs expériences et leurs connaissances. Le personnel connaît les obstacles et les défis rencontrés par les participantes, mais ces obstacles et ces défis peuvent persister s’ils ne sont pas transmis à la direction de l’organisation. De meilleures communications peuvent contribuer à garantir que les connaissances de ces dirigeants qui se présentent le mardi de 15 h à 20 h ne soient pas gaspillées.

GG : Vous avez mentionné un peu plus tôt que l’idée de n’avoir juste un programme de disponible pour les filles n’était pas suffisant. Pouvez-vous élaborer?

AH : Nous devons changer notre façon de penser et passer de la question « Pourquoi les filles ne viennent-elles pas à notre programme? » à « Pourquoi devraient-elles venir? ». Que faisons-nous pour nous assurer que le programme répond à leurs besoins et à un certain nombre de considérations importantes pour un sport de qualité?

Nous devons nous rappeler que les jeunes sont des clients avisés. Les filles peuvent sentir le niveau d’effort et d’attention apporté à un programme et peuvent réagir avec ambivalence si elles ont l’impression d’être mises de côté. Bien sûr, elles sont occupées par des trucs comme Instagram et Tik Tok, mais elles réfléchissent aussi beaucoup à leur vie et ont de nombreux défis et combats différents que les responsables de programmes et les décideurs doivent prendre en compte pour réussir.


Ce blogue a été publié conjointement par le Centre de documentation pour le sport (SIRC) et Femmes et sport au Canada dans le cadre d’une collaboration continue. Bien que les expériences des filles de deuxième génération et des nouvelles arrivantes soient différentes, plusieurs des recommandations pour les dirigeantes et dirigeants sportifs sont similaires. Vous trouverez des recommandations pour les organismes de sport qui cherchent à mieux faire participer et intégrer les filles et les femmes nouvellement arrivées dans les programmes de sport et d’activité physique dans le nouveau guide de Femmes et sport au Canada.

À propos d’Amina

Amina Haggar est une candidate à la maîtrise en sciences de l’activité physique de l’Université d’Ottawa sous la direction de Audrey Giles, Ph. D. Elle a obtenu son baccalauréat en sciences avec spécialisation en cinétique humaine de l’Université d’Ottawa en 2017. En utilisant un cadre théorique d’intersectionnalité, la recherche basée sur la thèse d’Amina analyse le recrutement et la participation des adolescentes AfroCanadiennes de deuxième génération impliquées dans la Ligue de basketball des centres communautaires (LBCC) de la Ville d’Ottawa. Dans sa jeunesse, Amina a passé de nombreuses années à travailler comme coordonnatrice des sports au sein de l’organisme Girls n’ Women and Sport de la Ville d’Ottawa, ainsi qu’au sein du Club des garçons et des filles d’Ottawa en tant que monitrice auprès des jeunes dans le cadre des programmes récréatifs parascolaires et estivaux de l’organisme. Amina travaille actuellement au Service à l’enfance et à la jeunesse du Centre de santé communautaire Somerset Ouest après avoir été intervenante en soutien au développement communautaire, coordonnatrice du camp de leadership des jeunes et membre du conseil d’administration du projet communautaire antiraciste. Amina est motivée par la recherche de solutions pour les communautés socialement défavorisées et par l’autonomisation des jeunes.

À propos du SIRC

Constitué en société en 1973, le SIRC, le Centre de documentation sur le sport, est le chef de file et le partenaire le plus fiable au Canada pour faire progresser le sport grâce à l’information et aux données probantes. Le SIRC s’engage à collaborer avec les organisations et les personnes impliquées dans le développement du sport, des loisirs et de l’éducation physique au Canada et dans le monde, afin de renforcer la capacité de notre communauté commune à favoriser la croissance et la poursuite de l’excellence. Visitez le sirc.ca pour en savoir plus. Le SIRC est financé en partie par le gouvernement du Canada.

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Squash BC fait appel à des ambassadrices pour que davantage de femmes s’initient au sport https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/squash-bc/ Wed, 18 Nov 2020 20:18:23 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=3809 Le défi Squash BC est l’un des premiers organismes canadiens à avoir organisé une « semaine des femmes » afin d’inciter un plus grand nombre de filles et de femmes à s’initier au squash. Pour ce faire, l’organisation a élaboré une trousse d’outils à l’intention des professionnels des clubs, qui sont majoritairement des hommes.  Toutefois, deux ans […]

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Le défi

Squash BC est l’un des premiers organismes canadiens à avoir organisé une « semaine des femmes » afin d’inciter un plus grand nombre de filles et de femmes à s’initier au squash. Pour ce faire, l’organisation a élaboré une trousse d’outils à l’intention des professionnels des clubs, qui sont majoritairement des hommes.  Toutefois, deux ans après le lancement de l’événement, les résultats n’étaient pas aussi satisfaisants que prévu et le nombre de nouvelles participantes plafonnait.   Sue Griffin, qui était alors présidente du comité « Femmes et squash » de Squash BC, a eu une idée novatrice.  Elle a demandé à tous les professionnels de club de désigner une championne au sein de leur établissement.   En collaboration avec le professionnel de son club, chaque championne a élaboré des événements spéciaux pour la semaine des femmes afin d’éveiller l’intérêt des participantes.  Ces projets prenaient souvent la forme d’activités sociales présentées en soirée, avec de la nourriture, des prix et des matchs de squash amicaux. Toutes les participantes, particulièrement celles qui n’avaient jamais joué auparavant, ont été encouragées à sauter dans le court. L’équipement et les raquettes étaient fournis.  Il s’agissait de la première phase de l’initiative.  Lors de la deuxième phase, intitulée « Programme des nouvelles chefs de file du squash », l’organisation s’est fixé comme objectif de continuer à collaborer avec les 18 nouvelles ambassadrices et les femmes que ces dernières avaient initiées au sport dans le cadre de la semaine des femmes.

La solution offerte par le Fonds WISE

Les 18 ambassadrices avaient comme mission de recruter de nouvelles joueuses pour leur club en leur proposant des activités divertissantes à l’occasion de la semaine des femmes.  Toutefois, afin que ces femmes – et les femmes en général – continuent de pratiquer ce sport, Squash BC estimait qu’il était important qu’elles aient des modèles féminins qui assument des rôles de leadership.  C’est pourquoi un des volets clés du programme consistait à reconnaître l’engagement des ambassadrices et à les aider à se développer en tant que chefs de file. « La bourse du Fonds WISE a eu une importance déterminante car elle nous a permis de reconnaître et de retenir les ambassadrices », indique Sue Griffin.  Beaucoup de clubs ont soumis la candidature de leurs ambassadrices afin qu’elles obtiennent une des deux bourses de 500 $ offertes par Squash BC avec le soutien du Fonds WISE. Ces sommes visaient à rendre hommage à deux chefs de file émergentes du squash.   De plus, Squash BC a réuni les ambassadrices dans le cadre d’un forum présenté en octobre afin qu’elles puissent renforcer leurs compétences en leadership et participer à une discussion avec des experts sur les « leçons apprises dans le vestiaire ». 

Les résultats

Squash BC a connu beaucoup de succès en jumelant les ambassadrices à un professionnel masculin dans chaque club. Ce professionnel pouvait assumer le rôle de mentor et aider les ambassadrices à développer leur leadership.  « L’initiative visait à assurer que les championnes puissent poursuivre leur parcours dans le sport.  Nous voulions aussi que les nouvelles participantes aient accès à plus de possibilités.  Dans les deux cas, les résultats ont été exceptionnels », mentionne Sue Griffin.  Les efforts déployés par les ambassadrices ont donné lieu à une augmentation de 66 p. 100 pour la participation à la semaine des femmes de 2018, qui a attiré plus de 300 nouvelles participantes. Beaucoup de ces nouvelles joueuses pratiquent encore le squash aujourd’hui, et de nombreuses ambassadrices dirigent des programmes au sein de leur club.  Sue Griffin, qui a été chef de la direction de Tennis BC et du Temple de la renommée des sports de la C.-B., explique que le modèle sur lequel Squash BC s’est appuyé peut également être utilisé par d’autres organisations.  Au-delà d’un événement ponctuel comme la semaine des femmes, Squash BC a aussi établi une stratégie à long terme afin de retenir les femmes dans le sport.  « Nous n’avions jamais fait quelque chose de semblable auparavant, et aucun autre organisme provincial de sport n’avait précédemment adopté une telle approche en Colombie-Britannique. »

Les leçons

Lorsque Squash BC s’est initialement penché sur la possibilité de présenter une telle initiative, certaines personnes ont dit que cela ne fonctionnerait jamais.  Des voix se sont élevées pour dire que cela n’avait pas été fait auparavant, que cela allait entraîner des coûts et que les clubs n’adhéreraient pas au projet.   « Dans le domaine du sport, nous devons être en mesure de réfléchir comme des entrepreneurs.  Faire preuve de créativité, tenter sa chance et prendre des risques calculés, indique Sue Griffin.  Il est parfois nécessaire de faire tomber les obstacles que nous avons nous-mêmes érigés.  Si vous avez une bonne idée, analysez-la, mettez-la en œuvre et tirez-en des leçons. »

Les histoires

Rebecca Vassilakakis

  • Titulaire d’une bourse de 500 $ en tant qu’ambassadrice et chef de file émergente
  • Club de squash de Nelson
  • Championne junior de squash aux niveaux provincial et national
  • Entraîneure de squash et membre du conseil d’administration

Ayant grandi au sein d’une famille de passionnés du squash, Rebecca Vassilakakis a commencé à faire de la compétition lorsqu’elle n’était âgée que de 10 ans.  À titre d’athlète junior à Prince George, elle a perfectionné ses habiletés et a décroché les titres de championne provinciale junior et de championne nationale junior.  Le squash a toujours fait partie de sa vie.  Aujourd’hui mère de trois jeunes enfants, elle continue de jouer et est actuellement classée parmi les dix meilleures joueuses de la province.  Elle a également agi comme entraîneure lors des Jeux d’hiver du Canada et elle siège au conseil d’administration du club de squash de Nelson.

Lorsque Squash BC s’est mis à la recherche de femmes pouvant remplir le rôle d’ambassadrices, Rebecca Vassilakakis était un choix évident.  Elle a participé à l’organisation de trois activités dans le cadre de la semaine des femmes afin de promouvoir la pratique du squash auprès des filles de Castlegar, Trail et Nelson.  Ces activités ont obtenu un franc succès, particulièrement celle qui s’est déroulée au club de squash de Nelson et qui a attiré plus de 20 femmes qui n’avaient jamais joué auparavant.

« Nous voulions que ce soit une soirée agréable et axée sur les interactions sociales.  Nous leur avons dit de venir boire un verre de vin avec nous et d’essayer le squash.  Nous les avons toutes encouragées à participer, même si elles n’avaient jamais tenu une raquette dans leurs mains.  Nous avons fourni tout l’équipement nécessaire : les raquettes, les lunettes protectrices et les balles.  Nous les avons invitées à faire un essai gratuit afin de savoir si elles aimaient ce sport », mentionne Rebecca Vassilakakis.  

« La bourse de 500 $ a réellement été utile.  Nous avons décidé de prendre quelques centaines de dollars pour acheter des collations, des boissons et des prix afin que l’ambiance soit agréable.  Ces activités ont vraiment contribué à jeter les bases de notre programme de squash féminin.  Au fil du temps, cela nous a permis de recruter plus de membres.  Elles font désormais partie de la collectivité du squash. » Rebecca Vassilakakis est très heureuse d’être une des deux lauréates du prix « Femmes émergentes » de Squash BC et d’avoir avoir reçu la bourse de 500 $.  Cette distinction la rend fière du travail qu’elle effectue en tant que bénévole.  « Je passe beaucoup de temps à trouver des façons d’attirer plus de membres au sein de notre club, mais j’accomplis souvent ce travail dans l’ombre. C’était donc vraiment plaisant de recevoir cette marque de reconnaissance de la part de Squash BC. C’est comme si on me disait de continuer ce que je fais parce que c’est bien. » 

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Entraîneur Nouveau-Brunswick mesure toute l’importance des réseaux de soutien pour les entraîneures https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/entraineur-nb/ Tue, 08 Sep 2020 15:09:36 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=3264 Le défi  Entraîneur Nouveau-Brunswick est un organisme sans but lucratif qui a pour mission d’offrir des occasions de perfectionnement personnel et d’apprentissage aux entraîneurs de tous les niveaux dans la province.  Les possibilités de développement s’adressent aussi bien aux entraîneurs locaux et communautaires qu’aux entraîneurs de compétition qui prennent part aux Jeux du Canada et à d’autres […]

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Le défi 

Entraîneur Nouveau-Brunswick est un organisme sans but lucratif qui a pour mission d’offrir des occasions de perfectionnement personnel et d’apprentissage aux entraîneurs de tous les niveaux dans la province.  Les possibilités de développement s’adressent aussi bien aux entraîneurs locaux et communautaires qu’aux entraîneurs de compétition qui prennent part aux Jeux du Canada et à d’autres événements d’envergure.  L’une des priorités de l’organisation consiste à outiller les femmes afin qu’un plus grand nombre d’entre elles deviennent des modèles et des chefs de file dans le sport.  Entraîneur NB a présenté une demande de bourse au Fonds WISE dans le but de rassembler les anciennes participantes au Programme d’apprentissage aux Jeux du Canada  « Les entraîneures » pour la toute première fois.  Cette initiative a permis d’évaluer le programme de manière approfondie, ce qui n’avait pas été fait jusqu’alors. 

La solution offerte par le Fonds WISE  

Le Programme d’apprentissage aux Jeux du Canada  « Les entraîneures » a été créé dans le but d’accroître le nombre d’entraîneurs issus de groupes sous-représentés comme les femmes et les Autochtones.  Il vise à aider les nouveaux entraîneurs à acquérir une expérience pratique et intégrée auprès d’un entraîneur mentor, dans le cadre de compétitions multisports nationales. 

Ashleigh Milani, gérante de la formation des entraîneurs d’Entraîneur NB, mentionne ce qui suit : « Nous estimions que le temps était venu de réévaluer notre approche afin de vérifier si le programme donnait les résultats escomptés et si Entraîneur Nouveau-Brunswick sélectionnait les bonnes candidates. Nous voulions aussi nous assurer que ces dernières bénéficient d’un suivi adéquat après avoir participé au programme. » 

En septembre 2019, Entraîneur Nouveau-Brunswick a tenu son colloque annuel à Beresford, dans le nord du Nouveau-Brunswick.  Une soirée de partage a donné le coup d’envoi à l’événement. Venues de différentes régions de la province grâce à la bourse du Fonds WISE, les apprenties entraîneures étaient les invitées d’honneur de la soirée.  Elles ont parlé de leurs expériences et des leçons qui pouvaient en être tirées. Les représentants d’Entraîneur Nouveau-Brunswick n’étaient pas les seuls à prendre des notes.  Des mentors et des mentorées d’autres programmes d’entraînement étaient également présents. 

Les résultats  

La majorité des apprenties continuent de pratiquer l’entraînement après avoir vécu des expériences positives auprès de mentors qui leur ont apporté du soutien lors des Jeux. Le programme leur a notamment permis de progresser considérablement dans leur parcours d’entraîneure, ce qui illustre l’efficacité de l’initiative.   

Quelques-unes d’entre elles ont cependant exprimé de la frustration par rapport à la relation de travail avec leur mentor et à la façon dont elles avaient été intégrées dans l’équipe.  Ashleigh Milani explique que les entraîneurs en chef qui jouaient le rôle de mentors étaient parfois sélectionnés trop tardivement et ne comprenaient pas nécessairement les lignes directrices du programme.  Dans d’autres cas, les organismes provinciaux de sport souhaitaient tout simplement ajouter une entraîneure au sein de l’équipe et ne comprenaient pas qu’ils devaient prendre des mesures pour favoriser l’intégration de l’apprentie et lui offrir un rôle significatif. 

Ashleigh Milani indique que ces témoignages ont eu une incidence profonde sur la façon dont Entraîneur NB sélectionne désormais les apprenties entraîneures.  « Dans nos critères de sélection, nous demandons maintenant aux organismes provinciaux de sport de décrire leur entraîneur en chef, d’expliquer comment l’apprentie s’intégrera à l’équipe et de décrire en quoi consiste, selon eux, un ‘rôle significatif’, c’est-à-dire une expérience sur le terrain ou sur la glace, en contact direct avec les athlètes. Cela ne consiste pas à rester sur le bord de la piste et à noter les temps et les statistiques, mais bien à pratiquer l’entraînement de manière active auprès des athlètes. » 

Les leçons   

L’initiative a produit des avantages à long terme pour Entraîneur NB parce que les mentors et les mentorées des autres programmes de mentorat et d’avancement que l’organisation a créés à l’intention des femmes ont également assisté au colloque annuel.  

De nombreuses participantes ont été étonnées de constater qu’il existait d’autres femmes comme elles au sein de la collectivité.  Certaines évoluent dans des sports à prédominance masculine et sont les seules entraîneures au niveau provincial ou dans leur collectivité.  Elles n’avaient pas réalisé que d’autres femmes faisaient face aux mêmes défis.    

Par conséquent, Entraîneur Nouveau-Brunswick a décidé de ne pas attendre encore dix ans avant d’organiser un autre colloque.  L’organisation réunira les participantes plus fréquemment afin qu’elles puissent avoir accès à un réseau de soutien dans le cadre du programme de mentorat. 

Ashleigh Milani mentionne que la plus importante leçon qui doit être retenue par les autres organisations est qu’il n’est pas nécessaire d’avoir toutes les solutions.  Il suffit d’offrir une plateforme aux gens et de leur donner la possibilité de se rassembler. 

Les histoire 

Melanie Melanson  

  • Entraîneure en chef du Club aquatique Codiac Vikings 
  • Moncton (Nouveau-Brunswick) 
  • Apprentie entraîneure du programme « Les entraîneures » lors des Jeux du Canada de Sherbrooke, en 2013 

Melanie Melanson a fait de la natation pendant 15 ans mais n’a jamais pu participer aux Jeux du Canada en tant qu’athlète.  Lorsque sa carrière de nageuse a pris fin, elle est devenue entraîneure adjointe au club de Moncton où elle s’était entraînée toutes ces années. 

Juste avant les Jeux du Canada de 2013, alors qu’elle s’apprêtait à quitter l’entraînement, on l’a encouragée à présenter une demande au Programme d’apprentissage aux Jeux du Canada  « Les entraîneures ».  Elle a été étonnée lorsque sa candidature a été retenue.  

Entraîneur Nouveau-Brunswick a défrayé une partie des frais de voyage de Melanie Melanson afin que celle-ci puisse se rendre en Colombie-Britannique pour obtenir sa certification d’entraîneure de Niveau 3, qu’elle devait détenir pour agir comme entraîneure lors des Jeux. 

« Ils ont assumé tous les coûts liés à cette formation, et la somme était considérable. Ce n’était pas à la portée d’une entraîneure adjointe qui gagne 11 $ de l’heure. » 

Les Jeux ont été une expérience révélatrice.  Melanie Melanson la qualifie de « saisissante et géniale ». À l’instar des autres entraîneurs plus expérimentés, on lui a confié la tâche de travailler avec un groupe d’athlètes.   

« C’était un peu comme si on m’avait poussée dans la partie profonde de la piscine. C’est la meilleure façon d’apprendre à nager. » 

Cela n’a pas empêché Melanie Melanson d’être submergée par l’émotion après deux semaines de travail intense, juste avant la présentation de l’épreuve de natation en eaux libres. 

« Je ne comprenais pas ce qui se passait, dit-elle.  C’était ma première expérience en eaux libres. Je me suis réfugiée sous un arbre et j’ai versé quelques larmes. » 

Elle mentionne toutefois qu’elle a eu la chance d’avoir le soutien des autres entraîneurs, qui lui ont servi de mentors.  Après son expérience à Sherbrooke, elle a été choisie comme entraîneure pour les Jeux suivants, qui étaient présentés à Winnipeg. 

Aujourd’hui entraîneure en chef au Club aquatique Codiac Vikings de Moncton, elle travaille avec des athlètes de tous les niveaux et une de ses nageuses pourrait se qualifier pour les Jeux olympiques de Tokyo. 

« Grâce au programme d’apprentissage, l’entraînement est passé d’un loisir ou d’une activité à temps partiel à un emploi à plein temps.  J’ai aussi eu la possibilité de participer à des événements internationaux.  J’ai agi comme entraîneure avec Équipe Canada l’été dernier dans le cadre du Championnat du monde junior à Budapest.  J’ai parcouru le monde et le pays, et je dirige maintenant mon propre programme. En ce qui me concerne, ça a changé ma vie. » 

Entraîneur Nouveau-Brunswick a enregistré un balado en compagnie de Melanie Melanson et d’autres apprenties entraîneures.  Il est possible de l’écouter ici (épisode bilingue) :   http://coachnb.ca/wic-roundtable/

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Ontario Basketball braque les projecteurs sur des femmes de talent afin d’offrir des modèles aux jeunes filles https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/ontario-basketball/ Mon, 24 Aug 2020 14:58:52 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=3149 Le défi  Dans un sport à prédominance masculine comme le basketball, Lindsay Walsh, directrice principale du développement du basketball d’Ontario Basketball, explique que les femmes abandonnent le sport pour de multiples raisons.  Dans les cas les plus extrêmes, l’environnement en soi peut favoriser l’exclusion.  À titre d’ancienne athlète, d’entraîneure et d’officielle, Lindsay Walsh l’a personnellement constaté.  En tant qu’arbitre, elle mentionne avoir fait l’objet de […]

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Le défi 

Dans un sport à prédominance masculine comme le basketball, Lindsay Walsh, directrice principale du développement du basketball d’Ontario Basketball, explique que les femmes abandonnent le sport pour de multiples raisons.  Dans les cas les plus extrêmes, l’environnement en soi peut favoriser l’exclusion.  À titre d’ancienne athlète, d’entraîneure et d’officielle, Lindsay Walsh l’a personnellement constaté.  En tant qu’arbitre, elle mentionne avoir fait l’objet de commentaires inappropriés de la part de parents et d’entraîneurs.  Au basketball, les femmes ne représentent qu’environ 10 p. 100 du personnel entraîneur et, depuis 2003, le nombre d’entraîneures est resté relativement bas en Ontario. Pour chaque femme qui occupe un poste d’entraîneure, on compte trois hommes, et la proportion est la même parmi les participants.  Bien que de plus en plus de garçons pratiquent le basketball, les taux de participation stagnent chez les filles.  C’est pourquoi Lindsay Walsh estime qu’il est essentiel que le moins de filles possible abandonnent le sport et, dans cette optique, les filles et les femmes doivent mieux comprendre les nombreuses avenues qui s’offrent à elles lorsqu’elles cessent de jouer. 

La solution offerte par le Fonds WISE 

En 2015, l’Ontario Basketball Association a organisé un symposium à l’intention des filles qui fréquentaient l’école secondaire. Cinquante d’entre elles ont eu la possibilité d’apprendre auprès de femmes de talent occupant divers postes de leadership dans le domaine du basketball.   Parmi les conférencières invitées, on comptait Carly Clarke, entraîneure en chef de l’équipe de basketball féminin de l’Université Ryerson qui œuvrait également comme entraîneure adjointe de l’équipe nationale féminine du Canada, Michelle Bell, thérapeute en sport principale à l’Université Ryerson, Michelle O’keefe, qui était alors présidente et chef de la direction de Canada Basketball, ainsi que Leisa Washington, première femme agente de joueuses de la WNBA au Canada.   

Ontario Basketball a présenté l’événement en partenariat avec l’équipe de basketball féminin de l’Université Ryerson et Lady Ballers, un organisme qui propose des camps d’été et d’autres activités aux jeunes issus de collectivités urbaines marginalisées de la région du Grand Toronto.  Grâce à la bourse du Fonds WISE, 50 élèves du secondaire ont pu assister au symposium; 25 d’entre elles participaient aux programmes de Lady Ballers. 

Les résultats 

Les jeunes élèves du secondaire ont rencontré des chefs de file de l’industrie qui ont partagé leurs histoires et leurs défis et parlé des possibilités qui pouvaient être saisies. « Les filles nous ont dit à quel point il était important de se trouver en présence de leurs pairs et d’entendre le récit de femmes qui jouent un rôle de premier plan dans l’industrie, mentionne Lindsay Walsh, d’Ontario Basketball.  Il est essentiel que ces jeunes athlètes poursuivent leur parcours dans le sport afin que les femmes soient adéquatement représentées parmi les entraîneurs, les officiels et les administrateurs.  Sinon, elles vont continuer d’abandonner. »  Après le symposium, une des jeunes participantes a reçu de l’aide afin de décrocher une certification en entraînement de niveau supérieur, tandis qu’une autre a bénéficié de soutien pour obtenir sa certification d’officielle. 

Les leçons 

Lindsay Walsh explique qu’une des principales leçons que les organisations peuvent tirer de cette expérience est que ce type d’événement ne doit pas être présenté qu’une seule fois.  Elle mentionne que le symposium a fait ressortir un besoin bien particulier : les filles et les femmes doivent faire partie d’un réseau réunissant des femmes qui comprennent les réalités du milieu et qui sont prêtes à se soutenir les unes les autres. Cela leur permet de réaliser qu’elles ne sont pas seules et qu’elles peuvent demander de l’aide aux membres de leur réseau.  « Si vous ne sentez pas que vous avez l’appui de l’organisation et que vous n’avez pas accès à du mentorat, les expériences que vous vivez au sein de cet environnement vous pousseront à abandonner. » 

Dans l’avenir, Lindsay Walsh souhaite se pencher sur l’environnement global de son sport afin d’établir s’il est possible de le rendre moins compétitif. Elle estime que l’importance accordée à la compétition peut mener de nombreuses filles à abandonner le basketball.  « L’environnement compétitif convient probablement à 20 p. 100 des filles, qui sont motivées et qui veulent faire de la compétition. Cependant, nous perdons peut-être les 80 p. 100 restants car elles trouvent que cet environnement est trop stressant et elles n’ont pas de plaisir. » 

Lindsay Walsh indique que le symposium a contribué à sensibiliser Ontario Basketball aux situations qui perdurent et auxquelles il faut remédier en ce qui concerne la participation des filles et des femmes.   L’organisation travaille depuis sur différentes initiatives en étroite collaboration avec Femmes et sport au Canada.  

Les histoires 

Rachel Ajibolade  

Rachel Ajibolade, une des participantes issues du groupe Lady Ballers, était en 10e année à l’époque.  Elle avait commencé à jouer au basketball en 4e année, mais elle n’aurait jamais cru que ce sport offrait autant de perspectives de carrière. 

« C’était fantastique de voir toutes ces femmes exceptionnelles qui ont du succès dans leur carrière, mentionne Rachel Ajibolade. J’ai découvert des horizons qui m’étaient inconnus jusqu’alors. » 

Le symposium lui a laissé un souvenir indélébile même si elle y a assisté il y a cinq ans. 

« Moi et les filles qui m’accompagnaient avons vécu une expérience déterminante lors du symposium.  Nous avons découvert des outils pour nous affirmer sur le plan du sport et du leadership. Je crois qu’il est très important d’encourager les filles et les jeunes femmes à participer à ce genre d’événements. » 

Après avoir discuté avec la thérapeute en sport principale de l’Université Ryerson, Rachel Ajibolade a constaté qu’elle s’intéressait vivement aux blessures sportives et qu’elle s’imaginait fort bien travailler un jour dans ce domaine. 

Elle explique que le symposium a été un événement marquant pour elle parce qu’il lui a permis de découvrir l’Université Ryerson et d’éventuellement arrêter son choix sur les soins de santé.  Elle poursuit actuellement sa deuxième année d’études en soins infirmiers à l’Université Ryerson et elle espère obtenir une certification en traitement des blessures sportives lorsqu’elle sera diplômée.  Elle continue en outre d’évoluer au sein du groupe Lady Ballers à titre d’entraîneure. 

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La NWT Soccer Association propose des modèles féminins aux filles en éliminant les obstacles qui empêchent les femmes d’accéder à l’entraînement de haut niveau https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/nwt-soccer/ Thu, 20 Aug 2020 20:35:17 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=3106 Le défi  La Northwest Territories Soccer Association a de la difficulté à recruter des femmes pour combler des postes d’entraîneures, et plus particulièrement d’entraîneures qui passent du niveau communautaire à la haute performance.  Lyric Sandhals, directrice administrative de l’organisation, explique qu’il est difficile de trouver des entraîneurs – hommes ou femmes – dans le Nord, mais que la situation […]

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Le défi 

La Northwest Territories Soccer Association a de la difficulté à recruter des femmes pour combler des postes d’entraîneures, et plus particulièrement d’entraîneures qui passent du niveau communautaire à la haute performance.  Lyric Sandhals, directrice administrative de l’organisation, explique qu’il est difficile de trouver des entraîneurs – hommes ou femmes – dans le Nord, mais que la situation est encore plus complexe dans les Territoires du Nord-Ouest (T.N.-O.) en ce qui concerne le recrutement des femmes. 

L’un des problèmes auxquels l’organisation est confrontée est que les T.N.-O. sont souvent un lieu qui représente une étape de transition dans la vie des gens.  Beaucoup de personnes quittent pour étudier au collège ou à l’université et, lorsqu’elles reviennent, il est difficile de les convaincre de renouer avec l’entraînement.  Elles ont parfois l’impression que le sport a changé ou que leurs compétences ne sont plus à jour. 

La solution offerte par le Fonds WISE 

Lyric Sandhals a présenté une demande de bourse afin de proposer une formation intensive de 40 heures pour l’obtention de la licence C en entraînement en mai 2019. Des instructeurs de la C.-B. et de la Saskatchewan se sont alors rendus à Yellowknife.  La bourse a permis de réduire les coûts associés à la formation et de défrayer une partie des frais de voyage des sept participantes. Six d’entre elles venaient de Yellowknife, mais la septième habitait à Fort Smith, une collectivité éloignée et isolée. Au total, 23 personnes ont suivi la formation en entraînement, y compris les sept femmes susmentionnées. 

Les résultats 

En 2018, Lyric Sandhals n’a réussi à persuader qu’une seule femme de suivre la formation menant à la licence C en entraînement.  En 2019, sept femmes ont suivi la formation et continuent d’évoluer dans le domaine du soccer, que ce soit à titre d’entraîneures ou de gestionnaires, ce qui fait dire à Lyric Sandhals que l’initiative a connu un énorme succès.  Quelques-unes de ces femmes ont rapidement gravi les échelons et ont œuvré comme entraîneures ou gestionnaires d’équipes qui ont pris part à des compétitions d’envergure.  La formation leur a permis de prendre de l’assurance, de découvrir qu’elles avaient leur place dans ce milieu et de nouer des liens avec des pairs avec qui elles pouvaient partager leurs expériences. 

Les leçons 

Lyric Sandhals espère présenter une formation réservée aux femmes pour l’obtention de la licence d’entraînement C, une première dans l’histoire des T.N.-O.  Certaines participantes ont mentionné qu’elles s’étaient parfois senties intimidées durant la formation, notamment lorsqu’elles étaient évaluées pendant qu’elles dirigeaient de véritables séance d’entraînement et exercices devant leurs pairs.   

« Elles ont davantage confiance en elles lorsqu’elles présentent des séances ou participent à des activités dans un environnement exclusivement féminin, particulièrement lorsqu’elles n’ont pas œuvré comme entraîneures depuis quelque temps », explique-t-elle. 

Les histoires 

Keirra Alty 

  • Entraîneure en chef, équipe féminine juvénile des Jeux d’hiver de l’Arctique de 2020  
  • Yellowknife (Territoires du Nord-Ouest) 

Keirra Alty œuvrait comme entraîneure au niveau communautaire depuis de nombreuses années, mais elle n’estimait pas avoir les qualifications requises pour poser sa candidature comme entraîneure lors des Jeux d’hiver de l’Arctique.  Elle devait suivre la formation menant à la licence C pour que sa candidature soit considérée et, avec les encouragements de Lyric Sandhals, elle a finalement décidé de s’inscrire. 

« Avant de suivre le cours, j’étais terrifiée parce que je ne savais pas si j’avais le bon niveau.  Je ne savais pas si je possédais les compétences requises.  La formation a donc été une étape très marquante pour moi.  En y participant et en discutant avec les instructeurs et les autres entraîneurs, j’ai compris que je n’avais pas trop de retard. » 

Keirra Alty, qui a participé aux Jeux d’hiver de l’Arctique trois fois en tant qu’athlète (deux fois au soccer et une fois au basketball), réalise maintenant que cette expérience lui a donné un point de vue unique. Elle mentionne que la formation lui a permis de progresser dans sa pratique de l’entraînement. Elle a pu constater que le sport avait connu de grands changements au cours de la dernière décennie, et elle a appris à intégrer ces changements dans son travail. 

Elle a découvert de nouveaux outils et des ressources et gagné en assurance.  En tant que professeure au primaire et entraîneure de soccer dans les T.N.-O., elle encourage souvent les jeunes filles à s’initier au sport et elle croit qu’il est essentiel que ces dernières puissent voir des modèles qui leur ressemblent occuper des postes de leadership.   

« En grandissant, presque tous mes entraîneurs de soccer étaient des hommes, mentionne Keirra Alty. L’expérience n’est pas la même lorsque votre entraîneur est une femme parce que vous établissez des rapports qui sont différents.  Je crois donc que c’est une bonne chose que les filles voient des femmes assumer des fonctions d’entraîneur, car elles sauront que c’est une possibilité qui s’offre aussi à elles. » 

Keirra Alty a été sélectionnée comme entraîneure en chef de l’équipe féminine juvénile des Jeux d’hiver de l’Arctique. Ces derniers ont été annulés en mars en raison de la pandémie de COVID-19, mais elle espère tout de même continuer à agir comme entraîneure lors des deux prochains Jeux. 

Lori Rutherford-Simon 

  • Gérante de l’équipe féminine, Jeux d’été de l’Ouest canadien de 2019 
  • Membre d’un groupe de personnel entraîneur exclusivement féminin  
  • Fort Smith (Territoires du Nord-Ouest) 

Mère de six enfants, Lori Rutherford-Simon habite à Fort Smith, une collectivité isolée qui se trouve à huit heures de route de Yellowknife.    

Bien qu’elle ait continué à s’impliquer dans le sport à titre de membre du conseil d’administration de la Northwest Territories Soccer Association, elle précise qu’elle n’a pas joué depuis de nombreuses années.  Comme elle habite dans une région isolée des T.N.-O., elle était reconnaissante de pouvoir suivre la formation en entraînement car les voyages sont dispendieux.   

Lori Rutherford-Simon a récemment fait partie du personnel entraîneur exclusivement féminin de l’équipe féminine de soccer qui a représenté les T.N.-O. aux  Jeux d’été de l’Ouest canadien. Elle assumait la fonction de gérante, et les postes d’entraîneure en chef et d’entraîneure adjointe étaient aussi occupés par des femmes. Selon Lyric Sandhals, il s’agissait d’une première dans l’histoire de la Northwest Territories Soccer Association. 

 « Je crois que c’est un événement qui a eu une signification profonde, mentionne Lori Rutherford-Simon, qui est mère de quatre filles et d’un fils.  Il est très important que l’on puisse se reconnaître dans nos modèles. » 

Elle a un message pour les femmes qui envisagent de devenir entraîneures ou d’accéder à d’autres postes de leadership. 

« Saisissez toutes les occasions qui s’offrent à vous.  Il peut être difficile de trouver du temps pour l’entraînement lorsque vous avez un emploi. Par exemple, je travaille à plein temps auprès des enfants.  Je pense que cela peut parfois représenter un obstacle pour les femmes.  Ce fut une expérience d’apprentissage extraordinairement utile pour moi. » 

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Judo Canada présente son tout premier Sommet féminin pour promouvoir l’équité des genres https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/judo-canada/ Thu, 20 Aug 2020 20:27:14 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=3101 Le défi  Judo Canada explique que l’un de ses plus grands défis est « le faible taux de participation et de rétention des femmes en tant que judokas et membres du personnel ».   Le judo est un sport à prédominance masculine, et ce, à tous les niveaux : participants, entraîneurs, membres du conseil d’administration et arbitres.  Depuis 2002, seulement 24 p. 100 des personnes qui […]

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Le défi 

Judo Canada explique que l’un de ses plus grands défis est « le faible taux de participation et de rétention des femmes en tant que judokas et membres du personnel ».   Le judo est un sport à prédominance masculine, et ce, à tous les niveaux : participants, entraîneurs, membres du conseil d’administration et arbitres.  Depuis 2002, seulement 24 p. 100 des personnes qui évoluent dans ce sport sont des femmes.   

La solution offerte par le Fonds WISE 

En juin 2018, après avoir obtenu une bourse du Fonds WISE, Judo Canada a invité des femmes de partout au pays à assister au tout premier Sommet féminin de judo de Montréal.  Lors de l’événement, des thèmes comme la nutrition, les facteurs psychologiques et sociaux et d’autres enjeux liés à l’équité des genres dans le sport ont été abordés par des conférenciers et analysés dans le cadre d’ateliers.  Nicholas Gill, le directeur général de Judo Canada, a donné le ton en effectuant un survol de la situation et en expliquant pourquoi l’accroissement de la participation des femmes jouait un rôle important dans la stratégie à long terme de l’organisation.   

Les résultats 

Un rapport publié suite à la présentation du Sommet révélait que les filles abandonnaient le judo à l’adolescence pour différentes raisons, y compris le fait qu’il s’agit d’un sport mixte jusqu’à l’âge de 12 ans pour les filles et les garçons dans les clubs et les compétitions au Canada. Certaines jeunes athlètes craignent de se blesser ou mentionnent qu’il est difficile de maintenir un poids réglementaire.  La culture du sport fait également partie du problème.  Les femmes qui assument la fonction d’entraîneur ou d’arbitre sont peu nombreuses, et elles mentionnent qu’il est parfois difficile d’obtenir le respect de certains hommes dans ce sport, bien que leurs comportements soient subtils. 

Cinq recommandations ont été formulées dans la foulée du Sommet, y compris en ce qui concerne l’adoption d’une approche plus délibérée pour favoriser l’avancement des femmes qualifiées dans la structure du judo, que ce soit à titre d’entraîneures, de membres du conseil d’administration ou dans d’autres postes de leadership.   Les autres recommandations portaient notamment sur la nécessité de mieux outiller les femmes en leur offrant de la formation qui leur permet de dépasser le plafond de verre et d’accéder à des postes décisionnels.  Le rapport soulignait en outre que les hommes devraient aussi suivre de la formation afin de soutenir les femmes qui obtiennent ces postes.  Enfin, les auteurs du rapport recommandaient une sensibilisation accrue, particulièrement afin que les femmes connaissent les différents parcours qui s’offrent à elles lorsque leur carrière prend fin. La création d’un programme de reconnaissance à l’intention des femmes qui sont des modèles inspirants dans le sport était aussi prônée.  Émilie-Claude Leroux, membre du comité féminin de Judo Canada, explique qu’il s’agit d’une priorité pour l’organisation.  « Notre objectif consiste à braquer les projecteurs sur les femmes qui évoluent au sein de la collectivité du judo, qu’elles soient athlètes, dirigeantes ou arbitres.  Nous avons tenu des événements réservés aux femmes et nous avons invité d’anciennes athlètes de talent à assister aux camps et aller dans les écoles afin que la jeune génération puisse voir qu’elles sont des modèles. » 

Les leçons 

Les participantes ont souligné l’importance de ce Sommet féminin, qui leur a permis d’aborder certains enjeux propres au sport avec franchise. 

L’un des principaux points qui sont ressortis de l’événement est le souhait de nommer une femme qualifiée au poste d’entraîneure de l’équipe féminine au centre national d’entraînement.  Le poste est affiché et sera comblé en vue du prochain cycle olympique. 

À la suite du Sommet, une des associations provinciales de judo a créé un comité féminin et d’autres organisations ont offert des camps de judo axés sur le plaisir aux filles.  « Beaucoup d’entre eux (organismes provinciaux de sport) agissaient déjà, mais je crois qu’en prenant des initiatives, ils ont eu l’impression d’avoir plus d’influence sur les résultats », explique Émilie-Claude Leroux.  Elle ajoute que les organismes se sentent parfois dépassés par l’ampleur des enjeux. Elle leur conseille alors de tout simplement se lancer dans le processus, même si la portée de leurs gestes est modeste.  « Les gens étaient vraiment heureux d’amorcer ce dialogue et de faire entendre leur voix. » 

Les histoires 

Aartje Sheffield 

  • Participante au Sommet féminin de Judo Canada 
  • Présidente de Judo Ontario  
  • Arbitre et entraîneure de judo 
  • Triple championne canadienne de judo 
  • Membre de l’équipe nationale de 1984 à 1994 

L’une des participantes au Sommet a fait figure de pionnière du judo tout au long de sa vie. 

Aartje Sheffield a une longue feuille de route, d’abord en tant qu’athlète, puis comme entraîneure, arbitre et présidente de Judo Ontario.   

Elle explique que le Sommet féminin est une occasion de premier plan pour examiner la question de l’équité des genres dans le sport.  

« Comme c’est un événement réservé aux femmes, celles-ci peuvent se réunir et communiquer franchement, ce qui est parfois complexe dans un environnement à prédominance masculine comme le judo, où les dirigeants ont souvent une forte personnalité. »  

Il y a six ans, lorsqu’Aartje Sheffield est devenue présidente de Judo Ontario, elle était la seule femme à la tête d’une association provinciale.  D’autres femmes ont depuis accédé aux mêmes fonctions.  Elle affirme toutefois que ce parcours n’est pas dû au hasard.  Il doit être orchestré de manière délibérée. 

« Pour attirer davantage de femmes, il faut donner l’exemple et, lorsque les femmes font du bon travail, cela renforce aussi le sentiment d’acceptation parmi les hommes qui évoluent dans le sport. » 

Elle ajoute ce qui suit : « Ce ne sont pas tous les hommes qui ont besoin d’être convaincus, mais cela s’applique vraisemblablement à certains d’entre eux. » 

Elle indique que les femmes sont prêtes à s’impliquer et à assumer des fonctions de leadership.  L’expérience lui a cependant enseigné qu’elles doivent être approchées différemment. 

« Si vous souhaitez que davantage de femmes remplissent des fonctions de leadership, vous devez trouver les bonnes personnes et les encourager à poser leur candidature. Beaucoup de femmes possèdent les compétences voulues mais croient qu’elles ne peuvent pas faire ce travail.  Il faut leur parler et leur expliquer ce qu’elles ont à offrir à l’organisation. Vous devez leur faire comprendre pourquoi vous voulez qu’elles occupent ces postes. » 

Aartje Sheffield mentionne avoir elle-même reçu de tels encouragements à ses débuts, et elle ajoute que l’importance accordée à l’équité des genres est un aspect positif pour le judo. 

« À mes débuts, lorsque j’ai participé à mon premier tournoi, j’étais la seule femme arbitre. Lors du plus récent tournoi présenté en Ontario, près de la moitié des arbitres étaient des femmes. » 

Il en va de même au sein du conseil d’administration de Judo Ontario, dont près de la moitié des membres sont aujourd’hui des femmes. 

Aartje Sheffield estime qu’il faut du temps pour changer la culture du sport, mais elle constate qu’il y a déjà des améliorations considérables, aussi bien sur le tatami que dans les autres sphères du judo. 

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Des filles autochtones renouent avec leurs racines grâce à la crosse https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/storm-selects-lacrosse/ Wed, 15 Jul 2020 19:13:35 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=2849 Le défi  L’équipe Storm Selects Lacrosse a été créée en 2017. Elle est formée d’athlètes féminines autochtones et vise à faire croître le sport de la crosse en Colombie-Britannique (C.-B.) et à contribuer à former les cheffes de file et les modèles de demain. En juillet 2017, suite à la présentation des Jeux autochtones d’Amérique du Nord à Six Nations,  les gérants, les entraîneurs, les parents et […]

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Le défi 

L’équipe Storm Selects Lacrosse a été créée en 2017. Elle est formée d’athlètes féminines autochtones et vise à faire croître le sport de la crosse en Colombie-Britannique (C.-B.) et à contribuer à former les cheffes de file et les modèles de demain. En juillet 2017, suite à la présentation des Jeux autochtones d’Amérique du Nord à Six Nations,  les gérants, les entraîneurs, les parents et les familles ont constaté que la crosse était un sport qui permettait aux jeunes athlètes de se rapprocher de la culture, de l’histoire et des traditions autochtones. La crosse éveille des résonances profondes parmi les Premières Nations de l’Amérique du Nord, car elles pratiquent ce sport – sous une forme ou une autre – depuis plus de 500 ans. Beaucoup de jeunes filles ont toutefois perdu ce lien avec le passé.  Les intervenants estimaient donc qu’il fallait en faire davantage pour accroître la participation des filles autochtones, qui représentaient moins de 8 % de toutes les personnes qui s’adonnaient à la crosse en enclos en C.-B.  « Nous avons réalisé, tout particulièrement après les Jeux autochtones d’Amérique du Nord, qu’il y avait peu de filles qui pratiquaient ce sport », indique Cherlyn Billy, qui était gérante de l’équipe des moins de 19 ans de la C.-B. lors des Jeux autochtones d’Amérique du Nord de 2017.  

La solution offerte par le Fonds WISE  

Les membres de l’équipe ont approché Cherlyn Billy après les Jeux autochtones d’Amérique du Nord afin de savoir s’il était possible de rester en contact, de faire connaître l’équipe et d’encourager d’autres filles autochtones à commencer à jouer à la crosse.  Cherlyn Billy est ainsi devenue l’instigatrice du groupe qui a ensuite vu le jour : les Storm Selects. 

« Lorsque nous avons présenté une demande au Fonds WISE, nous voulions obtenir des outils de marketing afin d’avoir une vitrine, de partager nos expériences et de créer un site Web.  Essentiellement, le Fonds WISE nous a permis d’élaborer une approche de communication qui n’existait pas auparavant », explique Cherlyn Billy.  https://www.stormselects.com 

Les résultat 

« Nous les avons incités à s’assoir avec les athlètes, et nous avons demandé à ces dernières ce qu’elles désiraient voir et ce qu’elles voulaient que le site Web montre, mentionne Cherlyn Billy.  Elles souhaitaient notamment publier des photos des joueuses et mettre l’accent sur les différents camps d’entraînement parce que, bien souvent, il faut voir quelque chose pour savoir que cela existe.  À leur avis, la plus importante lacune était l’absence d’initiative pour souligner la présence des athlètes féminines autochtones dans ce sport. » 

Elles ont découvert que de nombreuses filles voulaient jouer à la crosse en C.-B.  Récemment, 15 des 20 participantes à un camp étaient des filles autochtones. 

« Lors de notre dernier camp, nous avons eu un appui remarquable des associations de crosse locales, qui veulent que plus de filles – et de filles autochtones en particulier – se lancent dans ce sport. Nous essayons donc d’ouvrir la voie aux athlètes autochtones, mais aussi aux filles en général. »   

Cherlyn Billy indique qu’il n’y a pas suffisamment de joueuses pour former des équipes de crosse féminines dans la région intérieure de la C.-B. Beaucoup d’entre elles évoluent au sein d’équipes mixtes et sont parfois les seules filles qui pratiquent ce sport. 

« Nous avons réalisé que lorsque des personnes qui partagent les mêmes idées sont réunies, qu’il s’agisse de filles autochtones ou de filles tout court, cette proximité avec leurs pairs leur permet de bâtir leur confiance en soi, affirme Cherlyn Billy.  Lorsqu’elle est arrivée parmi nous, une des filles pouvait à peine regarder les gens dans les yeux.  Elle était si timide.  Après avoir participé à notre programme, elle prend part à toutes les activités et elle a confiance en ses habiletés. Je crois que cela illustre une grande partie de notre succès. » 

Cherlyn Billy mentionne également que l’initiative a entraîné une autre retombée positive à laquelle elle ne s’attendait pas.  « Un des éléments qui ressortent de cette expérience, c’est qu’il y a maintenant beaucoup de filles qui disent qu’elles sont Autochtones.  Elles sont les mêmes qu’avant, elles continuent de jouer, mais maintenant elles s’affirment fièrement en tant qu’Autochtones.  De plus en plus d’athlètes qui jouaient déjà à la crosse s’identifient comme Autochtones parce qu’elles réalisent qu’elles n’ont pas à avoir honte de leur identité. Cette identité, elles peuvent la partager et la mettre en valeur.  Et pour moi, c’est ce qui est le plus significatif : l’aspect culturel et la fierté. » 

Les leçons  

Cherlyn Billy soutient que les organisations ne doivent pas essayer de tout faire seules. Elle a elle-même constaté qu’elle était entourée de personnes passionnées et déterminées à provoquer des changements.  Elle les a tout simplement guidées vers les outils dont elles avaient besoin. 

« Ce sont elles [les athlètes] qui ont donné le coup d’envoi à ce projet. Je les ai simplement épaulées en coulisses afin qu’elles fassent progresser leurs idées », dit-elle.   

Elle ajoute ceci : « Les athlètes étaient tellement heureuses que le sport jouisse de cette visibilité parce qu’il est très difficile d’éveiller l’intérêt des gens quand il n’y a pas beaucoup de participants.  Ce qu’il y a de bien avec le Fonds WISE, c’est qu’il offre de véritables possibilités à ces sports [qui passent parfois inaperçus]. » 

Les histoires  

  • Callison Foreman 
  • Capitaine de l’équipe de la Colombie-Britannique lors des Jeux autochtones d’Amérique du Nord de 2017  
  • Membre des Storm Selects 

Lorsque Cherlyn Billy s’est adressée aux athlètes des Storm Selects afin de savoir si certaines d’entre elles voulaient faire la promotion du sport auprès des jeunes filles autochtones et participer à la création du site Web, Callison Foreman a répondu présente. 

Callison Foreman, capitaine de l’équipe de la Colombie-Britannique lors des Jeux autochtones d’Amérique du Nord, a contribué à motiver les joueuses tout au long du projet. 

« Les JAAN (Jeux autochtones d’Amérique du Nord) sont le seul événement qui permet à toutes les joueuses autochtones de se rassembler.  Il n’y a pas vraiment d’autre expérience de ce genre en C.-B. ou ailleurs au Canada », indique-t-elle. 

Elle explique que les membres de l’équipe étaient devenues si proches qu’elles souhaitaient toutes rester en contact et montrer à quel point elles avaient du plaisir à jouer ensemble. 

« C’est comme une famille.   Cela m’a aidée à prendre conscience des possibilités qui existaient au sein de la collectivité autochtone, dans laquelle je ne m’étais pas vraiment impliquée auparavant.   Pour moi, il était important que tout le monde puisse voir qu’il y avait des gens qui étaient là pour eux et qu’il y avait des occasions à saisir. » 

Callison Foreman a grandi en sachant peu de choses sur ses racines autochtones.  Grâce à la crosse et à Cherlyn Billy, la situation a changé. 

« Je crois que ce que Cherlyn a fait, c’est de bâtir une collectivité autour de la crosse, et elle m’a permis de faire partie de cette collectivité, mentionne-t-elle.  Elle a sans contredit créé un environnement sûr et rassurant pour moi et pour de nombreuses autres filles.  Je pense donc qu’il est important que tout le monde sache que cet environnement existe. » 

Après les JAAN, Callison Foreman a été sélectionnée par l’équipe nationale Haudenosaunee en vue du Championnat du monde féminin de crosse des moins de 19 ans de 2019.  Elle estime que cela n’aurait pas été possible si elle n’avait pas d’abord participé aux Jeux autochtones d’Amérique du Nord et découvert l’importance de la crosse et la place que ce sport occupe dans la culture des Premières Nations. 

« J’ai l’impression que je fais plus que jouer à la crosse, particulièrement lorsque je joue avec l’équipe de ma collectivité.  Je sens que, dans une certaine mesure, je mets en lumière la culture autochtone », indique-t-elle. 

Grâce à son sport, elle a parcouru le pays et a récemment reçu une offre de bourse d’études de la part de l’Université Embry Riddle, en Floride.  Elle prévoit s’y rendre en août pour entreprendre ses études en physiologie aérospatiale. 

Membre de l’équipe féminine senior de crosse de la C.-B., Callison Foreman a aussi obtenu en 2019 le Prix du Premier ministre de la C.-B. pour l’excellence dans le sport dans les catégories de la crosse au champ et en enclos et du rugby.  Elle espère un jour porter les couleurs de l’équipe canadienne à la crosse. 

« Ça (la crosse) m’a permis d’accomplir pratiquement tout ce que je voulais, et je crois que ça me permettra d’en accomplir encore davantage », dit-elle. 

Elle ajoute que sa vie a changé depuis qu’elle a joué avec les Storm Selects. 

« J’ai appris beaucoup de choses à propos de la collectivité autochtone, et c’est ce qui a été le plus révélateur pour moi.  Maintenant, je suis très fière de pouvoir dire que je suis Autochtone. » 

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L’équité des genres est un signe d’une saine gouvernance : leçons tirées dans le secteur du sport https://womenandsport.ca/fr/ressources/etudes-de-cas/lequite-des-genres-est-un-signe-dune-saine-gouvernance-lecons-tirees-dans-le-secteur-du-sport/ Thu, 09 Apr 2020 15:07:14 +0000 https://womenandsport.ca/?post_type=case-study&p=2291 La répartition hommes-femmes dans le sport et les postes de leaders dans le sport est en train de changer. En 2018, le gouvernement du Canada a indiqué clairement que l’équité des genres est une priorité à tous les niveaux du sport, et il s’est fixé comme objectif d’atteindre l’égalité des genres d’ici 2035. En février, […]

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La répartition hommes-femmes dans le sport et les postes de leaders dans le sport est en train de changer. En 2018, le gouvernement du Canada a indiqué clairement que l’équité des genres est une priorité à tous les niveaux du sport, et il s’est fixé comme objectif d’atteindre l’égalité des genres d’ici 2035.

En février, dans le cadre de la Déclaration de Red Deer, les ministres responsables du sport à l’échelle fédérale, provinciale et territoriale se sont engagés en principe à élaborer une stratégie adaptée à leur propre compétence afin que les conseils d’administration des organismes de sport financés atteignent l’équité des genres d’ici décembre 2024. (Conférence des ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables du sport, de l’activité physique et des loisirs, 2019).

Dans le secteur sportif canadien, Triathlon New Brunswick, Ontario Soccer et Curling Canada sont trois organismes qui ont intégré l’équité des genres dans leurs documents de gouvernance. Alors que les organismes de sport nationaux, provinciaux et territoriaux progressent dans la création de plans d’action pour l’équité des genres, ces organismes ont mis en œuvre des pratiques qui peuvent être adaptées et appliquées en fonction de divers contextes individuels.

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